Un joyau incontesté : La nacre
Le coquillage suscitant sans nul doute le plus
d'intérêt en Polynésie est un bivalve. La Nacre (Pinctada margaritifera) est recherchée pour sa coquille, bien sûr, mais aussi
pour le joyau qu'elle renferme (parfois) : La perle.
Avant l'arrivée de la technique japonaise de la greffe, il fallait récolter
des centaines de nacres pour trouver une jolie perle. C'est qu'une perle est
le fruit d'une défense de l'animal contre un corps étranger. Lorsqu'en
effet celui-ci pénètre entre la coquille et le manteau de l'animal,
ce dernier sécrète de la nacre pour isoler l'intrus. L'amalgame
ainsi obtenu peut rester collé à la coquille, ou évoluer
en perle plus ou moins ronde. La technique de la greffe va copier le schéma
naturel, par l'introduction d'un corps étranger : Le nucleus (noyau en
latin). La nacre produira ainsi une perle dite de culture, par opposition à
la perle fine produite sans intervention de l'homme.
La production de nacre se concentre dans les lagons. L'animal a besoin d'une
nourriture assez abondante, surtout si on veut la faire grandir assez vite !
C'est en filtrant l'eau que la nacre trouvera son oxygène, ses aliments,
ainsi que le calcium nécessaire à sa coquille. Le carbonate de
calcium produit par le manteau s'arrangera sous forme de cristaux d'aragonite
qui luiront au soleil d'un effet qu'on baptisera en son honneur : Nacré.